C’est un drôle de nom que tu portes
Je voudrais pouvoir l’essayer
C’est un peu d’Histoire que tu portes
Dans tes bras sans même y penser
Ton nom qui fait naître l’envie
Qu’on a toujours espérée
Est-ce que tu veux le partager ?
On nous l’a souvent refusé
Clémence, Clémence
Pourras-tu un jour me donner
Clémence, Clémence
Les pardons que j’avais demandés ?
C’est un drôle de nom que tu as
Lourd et léger à la fois,
Je veux le crier sur les toits
En offrir tout autour de moi
Pense à tous ces destins brisés
Ton nom pouvait les épargner
L’esprit des anciens condamnés
Repose enfin à tes côtés
Clémence, Clémence
Pourras-tu un jour nous donner
Clémence, Clémence
Les pardons qu’on avait demandés ?
C’est toujours les mêmes, je crois
Qui décident du prix de nos chances
C’est toujours ceux qui mènent la danse,
Seras-tu un jour avec moi ?
Je voudrais un peu de ton nom
Un peu de ton nom
Je voudrais un peu de ton nom, de ton nom
Clémence, Clémence
Pourras-tu un jour nous donner
Clémence, Clémence
Les pardons qu’on avait demandés ?
Paroles de Johnny Hallyday : "Clémence", un chant de pardon et d’humanité
Dans sa carrière, Johnny Hallyday a souvent chanté la révolte, l’amour, la solitude, mais il a aussi abordé des thèmes plus rares et profonds. Avec "Clémence", une chanson issue de son album Ma vérité (2005), Johnny livre un chant sobre, poignant et universel sur le besoin de pardon, de justice et d’humanité. Un titre à la fois intime et collectif, à l’image de ce qu’était devenu l’artiste dans les dernières années de sa vie.
L’histoire de "Clémence"
"Clémence" est l’un des morceaux les plus symboliques de l'album Ma vérité. Dans cette chanson écrite par Guillaume et Johann Ledoux, Johnny s’adresse à une entité métaphorique : Clémence, incarnation du pardon, de la rédemption et de la justice bienveillante.
Le choix du prénom "Clémence" est lourd de sens : ce mot évoque à la fois la grâce, le pardon accordé après une faute, et une vertu profondément humaine. Johnny, lui, chante au nom de ceux à qui on a refusé une seconde chance.
Analyse des paroles de "Clémence"
"C’est un drôle de nom que tu portes / Je voudrais pouvoir l’essayer"
Johnny personnifie la clémence. Ce nom, cette idée, il ne l’a peut-être jamais pleinement connue. Il en rêve, la convoite, comme un droit inaccessible.
"Ton nom qui fait naître l’envie / Qu’on a toujours espérée"
La clémence devient ici un espoir universel, une aspiration profonde, aussi rare que précieuse. Johnny chante la quête de tous ceux qui espèrent un pardon, une main tendue.
"Clémence, Clémence / Pourras-tu un jour nous donner / Les pardons qu’on avait demandés ?"
Le refrain est une prière. Il ne s’adresse pas seulement à Clémence, mais à toutes les puissances morales, politiques, sociales. C’est un cri collectif, pour ceux qu’on a oubliés ou condamnés sans retour.
"C’est toujours les mêmes, je crois / Qui décident du prix de nos chances"
Ici, Johnny pointe du doigt l’injustice sociale : ceux qui souffrent ne sont pas toujours coupables, et ceux qui décident ne sont pas toujours justes.
"Je voudrais un peu de ton nom"
Un vers magnifique qui résume tout : Johnny ne veut pas tout, il veut juste un peu de grâce, une part de lumière dans un monde dur.
Une chanson d’adieu profondément humaine
"Clémence" est un titre d’une grande maturité, loin des morceaux flamboyants du passé. On y entend un Johnny Hallyday apaisé, lucide, mais encore engagé, qui chante non pour lui seul, mais pour tous ceux qui, comme lui, ont connu l’erreur, la douleur, le besoin d’être pardonné.
Anecdotes autour de "Clémence"
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Bien qu’il ne l’ait jamais chantée sur scène, "Clémence" est souvent citée par les fans comme l’une des chansons les plus fortes de l’album Ma vérité.
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Le morceau est parfois interprété comme une métaphore de son propre besoin de rédemption face à ses excès passés.
Avec "Clémence", Johnny Hallyday offre une chanson rare, émotive, presque spirituelle. Il ne demande ni gloire ni amour, mais la simple possibilité du pardon. Ce titre bouleversant, porté par une voix rauque mais sincère, clôt en beauté une carrière immense. Il nous rappelle que derrière l’icône, il y avait un homme, vulnérable et profondément humain.
