Paroles de Johnny Hallyday : "J’en parlerai au diable", un testament rock et spirituel
Sortie en 2018, peu de temps après la disparition de Johnny Hallyday, "J’en parlerai au diable" résonne comme une déclaration posthume puissante. Ce titre, qui ouvre l’album "Mon pays c’est l’amour", a une force émotionnelle rare, portée par une voix plus grave, plus rauque, mais toujours pleine de feu. Il est devenu, pour de nombreux fans, une chanson testamentaire, presque prophétique.
L’histoire de "J’en parlerai au diable"
"J’en parlerai au diable" est une chanson qui frappe par son intensité lyrique et morale. Johnny y évoque ses fautes, ses choix, ses doutes, et affirme qu’il répondra non pas aux hommes, mais à une force supérieure. C’est un hymne à la liberté de vivre selon ses propres règles, tout en acceptant les conséquences.
"Car le jour viendra de répondre de mes actes / Et je ne me cacherai pas"
Avec ces mots, Johnny parle à ses fans, à ses proches, mais surtout à lui-même. Il assume son passé, ses erreurs, ses excès. Ce n’est pas une confession, mais un acte de foi en sa propre humanité.
Analyse des paroles de "J’en parlerai au diable"
"J’en parlerai au diable / Il saura m’écouter / L’innocent, le coupable / L’homme que j’ai été"
Ces vers résument toute la chanson. Johnny ne cherche ni l’absolution ni le pardon, mais une écoute sincère, même si elle vient du diable. Le diable devient ici un symbole de celui qui ne juge pas, qui comprend les contradictions humaines.
"Si jamais on me dit que j'ai trahi [...] Je ne vais pas le nier"
Johnny accepte les critiques, les doutes, sans se justifier. Il sait que sa vie a été faite d'excès, de dérapages, mais aussi de générosité, d'amour, de passion.
Une chanson héritage, un adieu en musique
Le clip officiel de "J’en parlerai au diable" est bouleversant. On y voit Johnny à moto, roulant seul à travers les paysages désertiques de l’ouest américain. Ce road trip solitaire, dans des paysages vastes et dépouillés, évoque une dernière traversée, celle d’un homme vers l’éternité.
Ce clip a été tourné quelques mois avant sa mort, alors que Johnny savait déjà qu’il était gravement malade. C’est ce qui lui donne une dimension quasi mystique.
"J’en parlerai au diable" n’est pas simplement une chanson sur la mort. C’est une réflexion sur la responsabilité, la mémoire, la vérité personnelle. Johnny ne renie rien, ne réclame rien. Il pose son vécu, brut, sincère, comme une ultime offrande à son public.
C’est aussi une chanson d’une grande modernité, dans sa structure rock puissante et son message universel : vivre intensément, affronter le jugement, mais rester soi-même jusqu’au bout.
Anecdotes autour de la chanson
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"J'en parlerai au diable" est inspirée de la chanson country de 1999 "Confessions with the Devil" du chanteur américain Ray Wylie Hubbard, que Johnny Hallyday avait transmise à l'auteur des paroles, Pierre Jouishomme.
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Elle est devenue l’hymne posthume du chanteur. Beaucoup de fans l'ont choisie comme bande-son d’hommages ou de cérémonies.
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Le clip a été tourné par François Goetghebeur, réalisateur de nombreux documentaires musicaux, à la demande de Johnny lui-même.
"J’en parlerai au diable" est l’une des chansons les plus profondes et touchantes de Johnny Hallyday. Elle clôt une carrière exceptionnelle avec élégance et puissance. Johnny y livre un message de lucidité, de fierté et de paix, comme s’il voulait rassurer ses fans : oui, il est prêt, il n’a pas peur.
Un titre à écouter, à méditer, et à faire vivre encore longtemps dans le cœur de ceux qui aiment l’artiste… et l’homme qu’il a été.
